Allocution de Madame Hédia Kchouk en ouverture de la journée de lancement du mois de l’emploi et du développement régional

Allocution de Madame Hédia Kchouk en ouverture de la journée de lancement du mois de l’emploi et du développement régional le 12 Septembre 2011 à Tunis

C’est un grand plaisir pour moi de participer à cette journée de lancement et d’exprimer ainsi l’importance de notre engagement pour la réussite de cette démarche, engagée conjointement par le Ministère de la formation professionnelle et de l’Emploi et le Ministère du développement Régional.

Face à ce sujet majeur notre devoir est en effet de capitaliser nos énergies et d’apporter notre contribution pour des  évolutions sociales nécessaires.

Aujourd’hui la Tunisie est en pleine mutation, et bien que vivant des événements d’agitations sociales inévitables, et d’ailleurs logiques dans une démocratie, le pays vit son tournant historique et c’est grâce aux talents des ses hommes et de ses femmes, qu’il est en marche vers sa restructuration et la réussite de sa révolution.

Les dossiers urgents ne manquent pas et parmi eux, celui de l’emploi, qui représente  une préoccupation fondamentale, comme d’ailleurs pour n’importe quel Etat du monde, y compris les plus développés, les plus démocratiques. Ce sujet est la préoccupation de chaque nation.

Une récente étude européenne délivrée par l’OME (Observatoire des Métiers de l’Emploi), a démontré le rôle des Entreprises Privées spécialisées dans l’emploi et l’intérim, comme « amortisseur de crise ».

Toute relance économique voit d’abord les entreprises  faire appel aux agences privées de l’Emploi afin de fludifier les embauches.  Ainsi, le secteur privé,  souvent en parallèle et en coopération avec les agences publiques de l’emploi,  est en mesure d’ajuster l’offre et la demande et apporter une réponse adaptée aux besoins du marché.

Pour cela il faut un marché de l’emploi moderne.

En Tunisie,  certaines entreprises privées de l’emploi, dont Adecco, œuvrent depuis plusieurs années pour la professionnalisation de leur métier et pour la mise en place d’une réglementation claire en matière d’enregistrement et d’agrément des agences.

Des avancées ont à cet effet été réalisées :

  • la signature entre le Ministère de l’emploi et deux cabinets privés d’un dispositif pour  le placement de candidats tunisiens à l’étranger
  • la création de la Chambre syndicale nationale pour le Travail temporaire et les services de l’emploi  en février 2011

Ces avancées s’inscrivent  dans l’évolution du marché du travail qui doit répondre aux impératifs d’une économie moderne et internationalisée et s’adapter en étant de plus en plus flexible et qualitatif.

Au plan international des normes de Responsabilité Sociale ont été instaurées et même appuyées par les partenaires sociaux convaincus et conscients que la réglementation du secteur l’emploi privé apporterait une protection aux travailleurs et stopperaient les pratiques abusives et irrégulières.

En Tunisie, doit s’installer un  dialogue social entre les syndicats, le patronat et les affaires sociales. Un cadre clair et adapté et ouvert aux méthodes modernes de gestion de flux dans les entreprises est une condition indispensable pour attirer les investisseurs étrangers et inciter les implantations de multinationales sur l’ensemble des 24 gouvernorats du pays.

Parallèlement, en tant qu’experts nous devons offrir aux demandeurs d’emploi un suivi ajusté en  accompagnant leur période de recherche d’emploi et en leur apportant l’écoute et le soutien moral nécessaire.

Ce parcours vers l’emploi passera essentiellement par l’augmentation de l’employabilité  des demandeurs d’emploi au travers de formations  adaptées à la demande du marché.

L’entreprise et le travailleur doivent retrouver une confiance mutuelle. Aujourd’hui les employeurs ne peuvent plus prétendre à une gouvernance sans s’inscrire dans une démarche de Responsabilité sociétale garantissant le respect total de la législation et du droit du travailleur.

Outre les opportunités d’emploi sur l’ensemble du territoire tunisien, la mobilité de nos candidats vers l’étranger est également un facteur important dans notre évolution.  De plus en plus d’entreprises de pays étrangers se tournent vers nos candidats en recherche de profils qu’ils soient expérimentés ou non. Demain ces candidats pourront ainsi revenir en Tunisie et faire bénéficier le pays d’une solide expérience professionnelle. A ce jour plusieurs projets ont été engagés au travers de ce dispositif.

Monsieur le Premier Ministre,  un gouvernement ne peut réussir seul, l’avenir est entre les mains de chaque Tunisien et chaque Tunisienne et aujourd’hui plus que jamais nous devons faire preuve de Responsabilité Citoyenne, nous devons préserver les acquis et participer sans faille la réussite de cette transition vers un état démocratique, socialement responsable et durablement prospère.

Presse : L’intérim une aubaine pour promouvoir le marché de l’emploi

Le Quotidien Février 2011

Presse : Naissance d’une Chambre Syndicale Nationale

La Presse Mars 2011

Presse : Les Sociétés de Travail temporaire ont leur Chambre syndicale